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Guy Laplagne
5 mars 2020

797. Etats-Unis : duel entre Sanders et Biden, fiasco pour Bloomberg, déception pour Warren... O

Trump est très loin d'être battu.

Sanders est trop extrême pour la société U.S et aura certainement l'apport de Warren. S'il gagnait, Trump sera vainqueur.

Biden n'aurez dans doute pas la majorité des démocrates. Lui seul semble pouvoir ébranler Trump. Ça ne veut pas dire l'emporter loin de là. Trump a galvanisé les réactionnaires et nationalistes américains et tous ses mensonges n'y changent rien. 

Et cela nous guette aussi en Europe pu ailleurs.

 

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Etats-Unis : duel entre Sanders et Biden, fiasco pour Bloomberg, déception pour Warren... On vous résume les résultats du "Super Tuesday"

Le candidat aux primaires démocrates, Bernie Sanders, lors d\'un meeting pour le \"Super Tuesday\", le 3 mars 2020 à Essex Junction (Vermont, Etats-Unis).Le candidat aux primaires démocrates, Bernie Sanders, lors d'un meeting pour le "Super Tuesday", le 3 mars 2020 à Essex Junction (Vermont, Etats-Unis). (ALEX WONG / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

Par Marie-Violette Bernard – France Télévisions

Mis à jour le 04/03/2020 | 19:32 – publié le 04/03/2020 | 10:37

Quatorze Etats américains ont voté mardi pour désigner le candidat démocrate à la présidentielle.

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C'était la soirée électorale décisive pour les démocrates. Les Américains ont voté dans 14 Etats, mardi 3 mars, pour désigner l'adversaire de Donald Trump à la présidentielle. Le "Super Tuesday" a transformé le marathon des primaires démocrates en un duel entre Joe Biden et Bernie Sanders, qui ont largement devancé les trois autres candidats lors de ce premier test d'envergure nationale. Franceinfo vous résume les principaux enseignements de cette soirée cruciale de vote.

>> Suivez les résultats du "Super Tuesday" dans notre direct

Joe Biden fait une remontée spectaculaire

Certains voyaient sa campagne presque enterrée, mais Joe Biden a effectué un retour en force dans la course à l'investiture démocrate, mardi 3 mars. Fort d'une large victoire en Caroline du Sud et du ralliement de deux anciens rivaux centristes, l'ancien vice-président de Barack Obama a remporté les primaires dans neuf Etats : Alabama, Arkansas, Caroline du Nord, Massachusetts, Minnesota, Oklahoma, Tennessee, Texas, Virginie.

Le modéré de 77 ans a notamment bénéficié d'une forte participation des Afro-Américains, qui représentent une part importante de l'électorat dans les Etats du Sud. "L'électorat noir est assez pragmatique et centriste. Joe Biden semble plus rassurant que Bernie Sanders, perçu comme un vote risqué", analyse Lauric Henneton, maître de conférences à l'université de Versailles-Saint-Quentin et auteur de l'Atlas historique des Etats-Unis (Autrement), interrogé par franceinfo.

Il a aussi réussi à s'imposer sur les terres de la progressiste Elizabeth Warren, sénatrice du Massachusetts, ainsi que dans le Minnesota. Le Washington Post* attribue cette dernière victoire, inattendue, au ralliement de dernière minute de la sénatrice de l'Etat, Amy Klobuchar. "Il est encore tôt, mais les choses ont l'air terriblement, terriblement bien parties, s'est félicité Joe Biden lors d'un meeting à Los Angeles, en Californie. C'est une bonne soirée et elle a l'air de devenir encore meilleure. On ne l'appelle pas le 'Super mardi' sans raison !"

 

 

Bernie Sanders s'impose en Californie

C'est une petite consolation pour Bernie Sanders : selon les projections de l'agence Associated Press, le sénateur du Vermont s'est imposé dans 4 Etats sur 14, dont la Californie. Cet Etat progressiste est crucial dans la course à l'investiture démocrate car il offre le plus grand nombre de délégués (415).

Mais "Bernie", qui abordait le "Super Tuesday" en position de favori, risque d'être devancé au décompte des délégués lorsque les résultats définitifs seront publiés. S'il a remporté l'adhésion de l'électorat hispanique, son incapacité à mobiliser les Afro-Américains lui a coûté tous les Etats du Sud. "Le vote pour Bernie Sanders est un vote de conviction, d'enthousiasme, souligne Lauric Henneton, spécialiste des Etats-Unis. Le problème, c'est qu'il remporte surtout l'adhésion des électorats les moins fiables : les jeunes et les Hispaniques, deux catégories de population très abstentionnistes."

 

Le progressiste souffre par ailleurs de "l'unification de l'aile modérée derrière un seul candidat", Joe Biden. "Les sondages donnaient l'illusion d'un Bernie Sanders très fort parce que ses opposants étaient divisés, rappelle Lauric Henneton. Dès lors que Klobuchar et Buttigieg se sont ralliés à Biden, cela a donné une nouvelle dynamique à Joe Biden."

Bernie Sanders s'engage donc désormais dans un duel avec le modéré pour obtenir l'investiture à l'issue de la saison des primaires, prévue le 6 juin. Lors d'un meeting à Essex Junction, dans son fief du Vermont, le progressiste est resté combatif. "Je vous le dis avec une confiance absolue : nous allons emporter la primaire démocrate et nous allons battre le président le plus dangereux de l'histoire de ce pays", a-t-il lancé devant une foule enthousiaste, multipliant les piques envers son rival sans jamais le nommer.

Michael Bloomberg rate son pari et abandonne

La stratégie de Michael Bloomberg n'a pas payé. Le milliardaire, qui s'est lancé très tardivement dans la course, a fait l'impasse sur les quatre premiers scrutins pour se concentrer sur le "Super Tuesday". Il espérait faire une entrée tonitruante dans les primaires, à grand renfort de clips de campagne et de dépenses sur sa fortune personnelle.

Mais il n'est pas parvenu à créer la surprise, se classant troisième ou quatrième dans tous les scrutins sauf les caucus des Samoa Américaines. Il a notamment obtenu moins de 10% dans l'Etat emblématique de la Virginie, où il avait lourdement investi, selon les estimations du New York Times* portant sur 99% des bureaux de vote. "Le battage médiatique de Bloomberg a payé dans les sondages, mais sa dynamique a été interrompue par une mauvaise prestation lors du débat pour les primaires en Caroline du Sud, note Lauric Henneton. Par ailleurs, sa candidature n'avait de sens [pour les électeurs] qu'avec un Bernie Sanders nettement en tête et un Joe Biden inexistant." 

 

La large victoire de l'ancien vice-président en Caroline du Sud, samedi 29 février, a détourné les électeurs de Michael Bloomberg. "Ça ne se passe pas du tout comme prévu", a ainsi commenté un conseiller du milliardaire, interrogé par CNN* après le "Super Tuesday".

Quelques heures plus tard, Michael Bloomberg a jeté l'éponge. Il a annoncé, via un communiqué, qu'il se retirait de la primaire démocrate et qu'il apportait son soutien à Joe Biden. "Il y a trois mois, j'ai présenté ma candidature à la présidentielle pour battre Donald Trump. Aujourd'hui, je me retire de la course pour la même raison : battre Donald Trump, car il est devenu clair à mes yeux que continuer aurait rendu plus difficile d'y parvenir", a-t-il expliqué dans son communiqué. L'ancien maire de New York a estimé que Joe Biden était désormais le "meilleur" candidat pour battre le président républicain en novembre.

Elizabeth Warren éliminée sur ses terres

L'autre grande perdante du "Super Tuesday" est Elizabeth Warren. La sénatrice progressiste a été battue sur ses terres et se classe troisième dans l'Etat du Massachusetts, selon les projections du New York Times*. C'est une défaite cruelle pour celle qui a passé plusieurs mois dans le top 3 des sondages, rappelle le quotidien américain.

 

La candidate aux primaires démocrates Elizabeth Warren lors d\'un meeting à Detroit (Michigan), le 3 mars 2020.La candidate aux primaires démocrates Elizabeth Warren lors d'un meeting à Detroit (Michigan), le 3 mars 2020. (SCOTT OLSON / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP)

 

"L'équipe d'Elizabeth Warren a voulu en faire, cet hiver, la 'candidate de l'unité' du parti, capable de faire le lien entre les ailes modérée et progressiste, rappelle le quotidien américain. Mais cela l'a laissée dans une sorte d'entre-deux, [l'empêchant] de devenir un premier choix pour les uns comme pour les autres."  Elle n'a réussi à passer la barre des 15%, nécessaire pour obtenir des délégués, que dans cinq Etats du "Super Tuesday", selon les projections du Washington Post*. Elle avait également échoué à passer ce cap dans trois des quatre premiers scrutins.

Tous les liens signalés par des astérisques sont en anglais.

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