C'est la plus italienne des places françaises, la plus turinoise des niçoises : la place Garibaldi. Pensée et dessinée par les architectes de la maison de Savoie, elle devait refléter la puissance de la royauté.
Ici sur la place Garibaldi, on arrivait depuis Turin et on voyait le Saint Sépulcre, une approche qui mettait en scène l’appartenance de Nice à Turin,
nous dit Luc Svetchine, architecte niçois.
Capitale du
duché de Savoie au 16 e siècle, Turin doit montrer sa force, et éblouir ses rivaux. C’est le début des places et des arcades qui forment encore aujourd'hui le socle de la cité et ressemblent étrangement aux places niçoises. Même façades uniformisées, mêmes ornements minimalistes, Nice se construit à l'image de sa capitale. Toutes les constructions de l’époque doivent être approuvées par le
Consiglio d'Ornato.
Tous les yeux sont braqués sur Nice
Au milieu du 19eme siècle, les touristes fortunés du monde entier commencent à s’intéresser à Nice. Cette lointaine province prend alors une toute autre dimension aux yeux de Turin.
1860 : un nouveau chapitre débute pour Nice
En 1860, le comté de Nice est annexé à la France. Si le projet d'arcades le long de l'avenue Jean Médecin est alors abandonné, les architectes turinois gardent un œil sur la ville de Nice. Très inspirés, ils avaient même déjà imaginé la promenade du Paillon.