251.Les 12 mesures du « pacte de refondation des urgences » d'Agnès Buzyn Le Point
Il faut encore déplorer:
1/ une présentation générale et floue de la ministre et de ses services. Incapacité a discuter, à mettre noir sur blanc dans le détail cette situation, on ne fait pas un pacte seul et on ne sort pas en quelques heures du chapeau un tel enfumage
2/ incapacité des parties prenantes a poser les besoins en détail avant de demander des moyens sans qu'ils soient justifiés. Incapacité à se remettre en cause dans un contexte global et complexe. Chacun défend son pré carré.
Ni les uns ni les autres ne savent travailler, s'écouter, se respecter, conclure des accords, négocier. On est dans le rapport de force frontal et stérile. Quand allons nous en sortir?
Encore une fois ce sont les citoyens patients qui seront victimes de tout ce foutoir comme toujours. On en a marre de tous ceux qui ne peuvent se mettre d'accord sur des solutions fiables. Stop a l'enfumage de tous les côtés.
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La ministre de la Santé promet de consacrer plus de 750 millions d'euros jusqu'en 2022 pour mettre en place ces nouvelles mesures.
Par Le Point.frAgnès Buzyn promet de consacrer plus de 1,1 milliard d’euros jusqu’en 2022 pour mettre en place une douzaine de nouvelles mesures.
© LUDOVIC MARIN / AFP
Agnès Buzyn promet de consacrer « plus de 750 millions d'euros » entre 2019 et 2022 (et non 1,1 milliard comme évoqué dans un document de travail, NDLR) pour mettre en place une douzaine de nouvelles mesures. Cette somme, qui ne s'ajoutera pas au budget déjà prévu pour les dépenses de santé mais sera puisée dans des crédits existants, servira à financer diverses mesures visant à désengorger les urgences en s'appuyant davantage sur la médecine de ville et en accélérant les prises en charge. Mais, à ce stade, le ministère ne prévoit pas d'ouverture de lits ni de recrutement du personnel, comme le réclament les grévistes.
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Mesure phare, la mise en place dans tous les territoires d'un service distant universel « pour répondre à toute heure à la demande de soins des Français : le service d'accès aux soins (SAS) ». D'ici à l'été 2020, les Français disposeront d'« une plateforme disponible par différents canaux – que ce soit en ligne ou par téléphone – qui deviendra le lieu d'information et d'orientation unique sur tout le territoire pour toutes leurs questions de santé ». En ligne ou par téléphone, 24 heures sur 24, ce service orientera les patients vers une consultation en ville ou une téléconsultation ou vers les urgences, éventuellement via l'envoi d'une ambulance. Son montant est évalué à 340 millions d'euros, a précisé Mme Buzyn, pour qui « l'heure n'est plus aux constats mais aux solutions ».
Autre mesure, permettre au Samu de solliciter un transport sanitaire pour conduire un patient à un rendez-vous en libéral : les transporteurs sanitaires privés auront désormais la possibilité de conduire des patients orientés par les Samu et les médecins de garde vers les maisons et centres de santé ou les MMG identifiées par les agences régionales de santé.
Par ailleurs, pour répondre aux abus constatés dans l'emploi d'intérimaires, la ministre de la Santé annonce l'interdiction de cumul à l'hôpital public entre un exercice de praticien hospitalier et celui de contractuel ou d'intérimaire et l'obligation pour les médecins de fournir lors du recrutement une attestation sur l'honneur sur le cumul d'activités.
Agnès Buzyn saura vite si son « plan d'action » aura convaincu les grévistes de relâcher la pression : le collectif Inter-Urgences tiendra son assemblée générale nationale mardi 10 septembre à partir de midi à Saint-Denis (Seine-Saint-Denis). L'événement a reçu le soutien de plusieurs syndicats et associations de médecins hospitaliers, invitant les praticiens « à rejoindre la mobilisation » pour « mettre fin aux restrictions budgétaires pour l'hôpital public ». Un mot d'ordre semblable à celui de la CGT, qui tente depuis des mois d'élargir le mouvement à tout le secteur sanitaire et social, notamment la psychiatrie et les Ehpad. Son appel à une « grande journée d'action nationale » mercredi, avec une manifestation parisienne à 13 heures depuis la place d'Italie jusqu'au ministère de la Santé, n'a cependant pas trouvé d'écho parmi les autres syndicats.
Mesure 1 : mettre en place dans tous les territoires un service distant universel pour répondre à toute heure à la demande de soins des Français : le service d'accès aux soins (SAS).
Mesure 2 : renforcer l'offre de consultations médicales sans rendez-vous en cabinet, maison et centre de santé.
Mesure 3 : donner à la médecine libérale les mêmes leviers de prise en charge que les urgences.
Mesure 4 : offrir aux professionnels non-médecins des compétences élargies pour prendre directement en charge les patients.
Mesure 5 : fixer un objectif « zéro passage par les urgences » pour les personnes âgées.
Mesure 6 : intégrer la télémédecine dans tous les Samu.
Mesure 7 : mieux utiliser les compétences médicales et soignantes rares en graduant les services d'urgence et en réformant les transports médicalisés.
Mesure 8 : renforcer et reconnaître les compétences des professionnels des urgences.
Mesure 9 : lutter plus efficacement contre les dérives de l'intérim médical.
Mesure 10 : réformer le financement des urgences.
Mesure 11 : renforcer la sécurité des professionnels exerçant aux urgences.
Mesure 12 : fluidifier l'aval des urgences grâce à l'engagement de tous en faveur de l'accueil des hospitalisations non programmées