En direct à #Toulouse, @PrefetOccitanie inaugure la place Saint-Sernin rénovée autour de la basilique, site classé au #patrimoine mondial de l'#UNESCO avec @Occitanie et @TlseMetropole.
576.Toulouse : Complètement réhabilitée, la place Saint-Sernin garde ses trésors enfouis
Je ne suis pas et je ne peux aller a Toulouse voir ce beau travail. Cette basilique qui a entouré ma période universitaire.
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PATRIMOINE Après plus de deux ans de chantier, la place a été inaugurée ce mercredi. Ce chantier a permis de mettre au jour la présence d’un cloître du XIe siècle et des cimetières datant du Ve siècle
Publié le 11/12/19 à 20h11 — Mis à jour le 11/12/19 à 20h11
- Plus de deux ans après le début des travaux, les 18.000 m2 rénové de la place Saint-Sernin, à Toulouse, ont été inaugurés ce mercredi.
- Les travaux ont permis de mettre à jour les vestiges d’un cloître du XIe siècle, aujourd’hui symbolisé au sol.
- Les fouilles ont permis de trouver des sépultures datant du Ve siècle, datées grâce au carbone 14.
Chaque année, près de 700.000 visiteurs se pressent à la Basilique Saint-Sernin pour admirer ce chef-d’œuvre de l’art roman, classé au Patrimoine mondial de l’Unesco.
Après plus de deux ans de travaux, le parvis qui l’entoure est désormais entièrement accessible et a été inauguré ce mercredi. Et il révèle des partis oubliés de ce site, indissociable de l’histoire de la Ville rose.
En faisant le tour de la basilique, on découvre une niche funéraire restaurée. L’enfeu attend le retour de deux des quatre sarcophages de pierre en cours de restauration. Ils y trônaient jadis et ont été abîmés par la pollution et l’humidité. Ils sont censés abriter les restes des comtes de Toulouse.
23 mai 1989 | il y a 30 ans, débutait la dépose et ouverture de l'un des sarcophages de pierre de Saint-Sernin qui allait révéler la sépulture du comte de #Toulouse Guillaume III Taillefer. Le comte de l'an mil s'offrait aux toulousains.
Cliché STC http://basededonnees.archives.toulouse.fr/4DCGI/Web_DFPict/034/15Fi8086/ILUMP99999 …
Grâce aux fouilles réalisées en amont du chantier, on sait aussi désormais où se situe l’ancien cloître qui jouxtait l’édifice construit au XIe siècle. Face au lycée Saint-Sernin, sur un sol enherbé, on peut désormais voir un cheminement qui reproduit ses fondations.
Sépulture du Ve siècle
« Lors des fouilles, nous avons retrouvé uniquement les tranchées. Le cloître a été détruit au début du XIe siècle. A la Révolution, le clergé a été exproprié et tous les bâtiments conventuels ont été mis aux enchères. Ils ont été revendus à un particulier. Le nouveau propriétaire, M. Traverse, était maçon, il a récupéré les pierres du cloître pour ses propres chantiers », explique Pierre Pisani, directeur du service de l’inventaire patrimonial et de l’archéologie au sein de Toulouse Métropole.
Au-delà des fondations, cet homme avait l’art de recycler les matériaux. Il a ainsi utilisé deux chapiteaux romans du XIe siècle, ainsi que des colonnes pour faire la clôture de sa maison qui se trouvait près du lycée.
Tout comme une plaque épigraphique du XIIIe siècle. Elle évoque le décès d’un certain Johannes Dominici, en avril 1283. Ce notaire était un proche du Comte de Toulouse, Alphonse de Poitiers. Elle est désormais conservée aux ateliers de restauration de la Métropole.
La plaque épitaphe retrouvée lors des fouilles de la place Saint Sernin à Toulouse. - Mairie ToulouseLes vestiges de l’ancienne abbaye médiévale ne sont pas les seuls à avoir ressurgi au cours des multiples fouilles. Elles ont permis de situer précisément des cimetières très anciens. L’un, réservé aux nobles, a été identifié au chevet de l’abbaye, et du côté de la porte de Miègeville, tournée vers la rue du Taur et enfoui à trois mètres de profondeur, un lieu d’inhumation destiné aux enfants et aux pèlerins. « Nous avons réalisé une vingtaine de datations au carbone 14 et les squelettes datent du Ve siècle. Nous n’avons rien trouvé de plus ancien, même s’il doit y avoir des sépultures du IIIe siècle dans le secteur », poursuit ce responsable.
Certains ont été conservés comme mobilier archéologique. Mais l’ensemble des vestiges gît désormais sous le nouveau mobilier urbain. « Le jardin a été surélevé pour maintenir les fouilles en dessous et ne pas les abîmer. Nous avons aussi utilisé des dalles qui peuvent être enlevées si jamais il y a besoin d’accéder aux vestiges archéologiques », confirme Pieter-Jan Versluys du cabinet d’urbanisme catalan BAU. Saint-Sernin dévoile ses secrets mais garde ainsi ses trésors.