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Guy Laplagne
26 novembre 2019

553.Macron au tribunal pour écouter une victime de violences conjugales

Il faut aller sur le terrain sans cesse, là où il n'y a la vraie vie. Sinon tout est filtré et dénaturé. Sans parti pris ni complaisance. Tous les représentants devraient le faire. C'est beaucoup trop rare désormais.

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Macron au tribunal pour écouter une victime de violences conjugales
Emmanuel Macron visite la Maison France Services d’Amiens le 22 novembre 2019. Image d’illustration. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)Emmanuel Macron visite la Maison France Services d’Amiens le 22 novembre 2019. Image d’illustration. (CHRISTOPHE ARCHAMBAULT / AFP)

Opération de communication pour Emmanuel Macron, qui s’est rendu au tribunal de Créteil pour écouter une victime de violences conjugales sous emprise durant des années.

Par L'Obs

Publié le 26 novembre 2019 à 07h50

« Vous avez encore peur ? », lui demande le président. « Oui. Mais j’ai voulu vous voir parce que ça peut aider d’autres femmes. »

Emmanuel Macron a longuement écouté lundi 25 novembre le récit d’une victime « sous emprise » pendant des années d’un mari violent.

A 60 ans, celle qui se fait appeler Hélène et craint d'être identifiée, confie 40 ans de désespoir : les coups, les menaces de mort envers elle et envers ses enfants, le harcèlement psychologique, les humiliations.

C’est dans un petit bureau du tribunal de Créteil qu’elle a accepté, en présence uniquement de deux journalistes dont une de l’AFP, de raconter son histoire au chef de l’Etat, qui voulait ainsi donner encore plus de poids aux conclusions du Grenelle des violences conjugales rendues lundi.

Comme lors de sa visite au centre d’appel pour femmes battues, le 3919, Emmanuel Macron a illustré sa politique en consacrant du temps à un cas particulier, une personne choisie par l’association Tremplin d’aide aux victimes.

Lire la suite sur l'Obs.

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Violences conjugales : les principales mesures annoncées par Edouard Philippe
Edouard Philippe à Matignon le 25 novembre 2019. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)Edouard Philippe à Matignon le 25 novembre 2019. (STEPHANE DE SAKUTIN / AFP)

« Nous pouvons changer les comportements, nous allons le faire », a déclaré le Premier ministre, qui présentait ce lundi 25 novembre les mesures issues du Grenelle des violences conjugales.

Par L'Obs

Publié le 25 novembre 2019 à 10h27

Formation, hébergement des victimes, prise en charge des hommes violents… Edouard Philippe a présenté ce lundi 25 novembre, à l’occasion de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, les mesures issues du Grenelle des violences conjugales. Des annonces attendues de pied ferme par les associations féministes, deux jours après la manifestation #NousToutes contre les violences sexistes et sexuelles qui a rassemblé 49 000 personnes à Paris.

« Nous pouvons changer les comportements, nous allons le faire », a insisté depuis Matignon le Premier ministre, qui a parlé d’une « faillite collective » sur ce sujet. Avec à ses côtés, plusieurs ministres et la secrétaire d’Etat à l’Egalité entre les femmes et les hommes Marlène Schiappa.

Il s’agira notamment de « mieux définir dans notre droit ce que recouvre le terme de violences », en créant une « nouvelle circonstance aggravante pour les auteurs de violences dans le cas de harcèlement ayant conduit au suicide », ou encore en inscrivant dans la loi la notion d’« emprise » psychologique, qui « prépare souvent la violence physique », a détaillé Edouard Philippe.

Il a également confirmé la volonté du gouvernement d’assouplir le secret médical, afin d’encourager les professionnels de santé à signaler les faits de violences dans « des cas très stricts, les cas d’urgence absolue où il existe un risque de renouvellement de violence ».

> Un extrait à voir dans la vidéo ci-dessous :

Formation et hébergement d’urgence

Le Premier ministre a aussi annoncé la suppression prochaine de l’obligation alimentaire qui contraint les enfants à prendre en charge leurs parents (et donc le parent auteur d’un meurtre sur conjoint) ainsi que la présentation en janvier 2020 d’un texte au Parlement afin de « suspendre l’autorité parentale » des parents auteurs de violence.

En ce qui concerne la prise en charge des victimes et des auteurs de violences, en plus de la création de « 1 000 nouvelles solutions » d’hébergement d’urgence pour les victimes disponibles en janvier 2020, Edouard Philippe a annoncé le lancement d’un « appel à projet » afin que « deux centres de prise en charge des hommes violents voient le jour dans chaque région »« Ce devrait être à l’auteur des violences de [quitter le domicile], pas à sa victime », a-t-il déclaré.

Dès dimanche, la secrétaire d’État à l’Égalité femmes-hommes Marlène Schiappa avait annoncé que le gouvernement allait créer et cofinancer à 50%, dans chaque région, deux centres de prise en charge des hommes auteurs de violences conjugales, afin de faire baisser la récidive.

Les enseignants devront suivre une « formation obligatoire » sur l’égalité entre les filles et les garçons, et les personnels des établissements pourront utiliser « un formulaire unique de signalement » pour les enfants témoins de violences conjugales.

Par ailleurs, la ligne d’écoute dédiée aux victimes de violences conjugales, le 3919, fonctionnera désormais 24 heures/24 et 7 jours sur 7.

360 millions pour la lutte contre les violences

Déclarant qu’il refusait « le fétichisme du chiffre », le Premier ministre a assuré que « plus d’un milliard d’euros » était alloué à l’ensemble des actions pour l’égalité entre les femmes et les hommes, « dont 360 millions sur la lutte contre les violences faites aux femmes » sur un an.

Depuis le début de l’année 2019, 138 femmes ont été tuées par leur compagnon ou ancien compagnon, selon le décompte du collectif Féminicides par compagnon ou ex. L’Agence France Presse a elle recensé « au moins 117 femmes » tuées par leur conjoint ou ex-conjoint sur cette période.

Quelque 213 000 femmes majeures sont victimes chaque année de violences physiques et/ou sexuelles de la part de leur conjoint ou ex-conjoint, selon les dernières données officielles.

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Trop de critiques! Quel pays. Rappelons à nouveau que c'est l'affaire de tous et que ce n'est pas qu'une question d'argent. Trop de monde ne veut pas voir comme dans d'autres domaines. Le changement passe par chacun de nous. 

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