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Guy Laplagne
15 octobre 2019

440.Esther Duflo, un choix inédit pour le Nobel d’économie 2019 La chercheuse française est co-lauréate

C'est très bien. Bravo. Au moins c'est terrain et sur la pauvreté par rapport à bien des travaux économiques totalement déconnectés des réalités et stériles trop fréquents.

Elle n'est pas que française....

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Esther Duflo, un choix inédit pour le Nobel d’économie 2019

La chercheuse française est co-lauréate avec les américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer, tous trois récompensés pour leurs expériences de terrain dans la lutte contre la pauvreté. Elle est la plus jeune et la deuxième femme jamais récompensée.

Le monde 15/10

 

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Novethic 14/10

PRIX NOBEL D’ÉCONOMIE : LES TRAVAUX SUR LA RÉDUCTION DE LA PAUVRETÉ D’ESTHER DUFLO RÉCOMPENSÉS

Le prix Nobel d'économie a été attribué lundi 14 octobre à la Franco-Américaine Esther Duflo et aux Américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer pour leurs travaux sur la réduction de la pauvreté dans le monde.

Esther Duflo Kris Krug flikrLe prix Nobel d'économie a été attribué lundi à la Franco-Américaine Esther Duflo et aux Américains Abhijit Banerjee et Michael Kremer pour leurs travaux sur la réduction de la pauvreté dans le monde.
@KrisKrug

C’est la première femme et la plus jeune récipiendaire à obtenir le prix Nobel d’Économie : Esther Duflo a été récompensée le 14 octobre par la banque de Suède en la mémoire d'Alfred Nobel pour ses travaux sur l'allègement de la pauvreté avec son mari Abhijit Banerjee, et Michael Kremer. Ils succèdent aux Américains William Nordhaus et Paul Romer, primés l'an dernier pour leurs travaux sur le changement climatique et l'innovation.

Les travaux conduits par les lauréats "ont introduit une nouvelle approche pour obtenir des réponses fiables sur la meilleure façon de réduire la pauvreté dans le monde", a indiqué l'Académie royale des sciences. Ils se partageront le prix de 9 millions de couronnes (environ 830 000 euros).

Des travaux de terrain innovants sur la lutte contre la pauvreté

Les trois chercheurs sont professeurs à la "chaire Abdul Latif Jameel sur la réduction de la pauvreté et l'économie du développement" du Massachusetts Institute of Technology (MIT), co-fondée par Esther Duflo au début des années 2000. Ils défendent une expérimentation in vivo de l’économie qui s’intéresse à la réaction des individus dans un contexte précis. Une façon de procéder largement utilisées dans les disciplines de sciences dures mais peu en économie. Autre différence : leur approche consiste à adresser la question de la pauvreté sous de multiples aspects (santé, éducation, accès au crédit...) et non comme un bloc homogène. 

Née en 1972, cette ancienne élève de l’Ecole normale supérieure, est l’une des figures d’autorité sur le sujet. Ses travaux empiriques sur les pauvres lui ont valu très tôt de recevoir de nombreux prix comme le prix du meilleur jeune économiste de France décerné par Le Monde et le Cercle des économistes en 2005 ou la médaille John Bates Clark en 2010.

"C'est une intellectuelle française de centre-gauche qui croit en la redistribution et en la notion optimiste que demain pourrait être meilleur qu'aujourd'hui. Elle est largement à l'origine d'une tendance académique nouvelle", écrivait alors le New Yorker dans d'un portrait d'une dizaine de pages.

Sortir des caricatures

En plus de son poste au MIT cette franco-américaine, est aussi titulaire de la chaire “Savoirs contre pauvreté” au Collège de France depuis 2009. Ses travaux, essentiellement menés en Inde, sur les causes de la pauvreté et ses propositions pour la combattre au niveau microéconomique lui ont valu en 2013 d'être choisie par la Maison Blanche pour conseiller le président Barack Obama sur les questions de développement, en siégeant au sein du nouveau Comité pour le développement mondial.

"Notre vision de la pauvreté est dominée par des caricatures et des clichés : le pauvre paresseux, le pauvre entrepreneur, le pauvre affamé", expliquait-elle dans un entretien à l'AFP après avoir reçu le prix du livre économique de l'année Financial Times/Goldman Sachs en 2011. "Si on veut comprendre les problèmes liés à la pauvreté, il faut dépasser ces caricatures et comprendre pourquoi le fait même d'être pauvre change certaines choses dans les comportements, et d'autres non !".

Abhijit Banerjee est également professeur au MIT et Michael Kremer, professeur à Harvard. Ce dernier a notamment travaillé sur des travaux de terrain montrant comment les résultats scolaires ont pu être améliorés dans l’Ouest du Kenya au milieu des années 90.

La rédaction avec AFP

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